La destinée posthume de l'homme (1) : généralités sur les états post-mortem



Au moment de la mort, sauf cas exceptionnels, le corps physique se décompose. Sauf cas exceptionnels je disais, car il connaît parfois l'incorruptibilité. C'est vrai pour de nombreux saints.

Des résidus psychiques du défunt peuvent subsister et être captés par des magiciens noirs, ou vivifiés par des démons. Selon Jean Louis Bernard, une mort par crime va engendrer une ombre non morte, tenace, reliée au criminel comme par un cordon ombilical. La cohésion de ce lien dépend évidemment de la nature du crime et de la mesure dans laquelle celle ci a violé les lois de la justice immanente. Une ombre morte peut en effet continuer à hanter un criminel en fantôme. Les juges de Louis XVI subirent tous un choc en retour, expression du rétablissement de la justice dans l'invisible. On peut supposer qu'il en alla de même pour les massacreurs de la famille impériale russe. La dissolution du double ou de l'ombre sera propice à l'intervention des démons, d'où l'importance des rites de protection.

Quant à l'enfer, le très controversé l'Abbé Julio (note du blogger : dont j'ai lu les ouvrages, et je peux vous dire que s'il était en léger décalage avec certains membres de l'Eglise Catholique, j'étais d'accord avec certains points avec lui, ce par expérience de ses prières, et beaucoup plus intelligent que l'on ne l'a laissé croire...), "l'enfer n'est pas un lieu, c'est un état d'être, la descente infinie et vertigineuse, surtout volontaire à travers toutes les existences dans la sombre nuit de la haine, épouvantablement douloureuse que tous les insensés récits de l'enfer imaginés par des moines tortionnaires". On pense par exemple aux Taolennou or Mission, tableaux descriptifs des peines de l'enfer qui furent utilisées par les Jésuites lors de la rechristianisation de la Bretagne au XVIIème siècle. Ces tableaux représentaient les supplices qui attendaient les damnés dans l'au-delà. Leur diffusion fut aussi assurée par des brochures, accompagnées de commentaires où 'on voyait les damnées en proie à d'horribles supplices infligés par des démons, un peu comme dans les tableaux de Jérôme Bosch.

Selon Robert Amberlain, les supplices qui attendent les damnés sont pourtant très réels. Il écrit que le damné peut descendre jusqu'au monde démoniaque des insectes ; il y rencontrera le monde même de la cruauté. Enel écrivait que le processus de la mort durait plus longtemps qu'on ne le pensait, car la vie persiste encore un temps assez long après le moment de la mort apparente. Enel est le pseudonyme du prince Russe exilé en Suisse, Michel Skariatine, qui mourut en 1963 en laissant des ouvrages forts intéressants sur l'astrologie et l'égyptologie, les ondes de formes, etc. On lui doit un petit livre, "Post Mortem" (1929), et le mystère de la vie et de la mort édité en 1966. Selon lui, donc, la vie ne quitte pas complètement la dépouille physique, et les liens qui unissent l'être supérieur au corps, se dissolvent progressivement. Enel précise que c'est pour cette raison que les morts doivent être enterrés et non incinérés. Selon lui, la crémation expose à des douleurs atroces, et qu'il est aussi nuisible de se faire incinérer que de conserver sa dépouille par divers procédés d'embaubemement. Le double reste rivé à la momie et à ses paradis artificiels.

D'ailleurs, le fait de débander la momie mettait fin à la léthargie de l'ombre qui devenait une entité vampirique, voire un démon en quête de fluide vital. Les violateurs de tombes pensaient qu'il fallait casser le bras de la momie pour éviter l'activation de l'ombre. Dans le cas des égyptiens, rappelons aussi qu'il aurait été fait appel à l'énergie tellurique par la forme pyramidale, laquelle selon des expériences réalisées par la physique moderne, aboutit à une momification spontanée. La momification est en fait bien souvent une opération de magie noire...

A suivre...

Texte tiré de l'excellent site aujourd'hui disparu de Mr Kraiplin... dont j'avais eu la bonne idée d'en conserver les textes imprimés ! 

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