Saint Nicolas dans le bus.. URSS, 1965


En février 1965, un bus plein de gens se dirigeait vers une ville. A côté du conducteur, il y avait un vieil homme avec une barbe blanche, grand et plein de vigueur. Il portait un lourd manteau avec un col en fourrure et un bonnet en fourrure avec des rabats. Le bus roulait lentement à cause de la neige. A un moment, les chaînes des roues arrières se sont détachées. Le bus a dérapé et est presque entré en collision avec un autre bus. Toutes ces choses se sont passées très vite. Le conducteur a perdu le contrôle de l'autobus et le coeur de tout le monde a fait un bond. Finalement, les deux bus s'arrêtèrent à une distance d'à peine trois quarts de pouce l'un de l'autre, sans aucun incident.

Alors, le vieil homme fit le signe de la croix, et s'écria : "Gloire à Toi, Seigneur, Gloire à Toi ! Béni soit ton nom, ô toute Sainte Mère de Dieu qui nous a sauvés..." Le chauffeur et son assistant sortirent ensuite pour mettre les chaînes.

Un jeune homme a alors entamé une conversation avec le vieil homme : "Pardonnez moi, mais je ne pouvais pas m'empêcher de dire en vous entendant faire appel à des puissances célestes inexistants et vous voir faire votre signe de croix. L'habitude, bien sûr, est une seconde nature. Mais à notre époque, en 1965, c'est une incongruité."

La conversation a attiré l'attention de tous. Le vieil homme, sans s'inquiéter, dit : "Volontiers mon jeune camarade, je te répondrai. Et si tu veux, je ferai une autocritique... Pourquoi, sais tu ce que je pense ? Nous sommes tous un peu hypocrites. Nous prétendons tous être athées, membres dévoués du Parti, avec une connaissance approfondie du marxisme et autres choses. Pourtant, arrive un moment de temps à autre lorsque le véritable homme s'exprime. Cet incident a été suffisant pour le démontrer. Depuis que vous êtes assis à cet endroit, vous n'avez bien sûr pas vu ce qui s'est passé derrière vous. Cependant, moi qui suis assis sur le côté, j'ai vu au moins huit ou dix autres faire leur signe de croix. C'est quelque chose en nous que nous ne pourrons jamais déraciner, car ce serait comme déraciner nos entrailles. Ainsi, chaque jour, nous tombons tous dans des erreurs, c'est à dire que nous nous souvenons qu'il existe une certaine grande puissance inconnue et bonne que nous prétendons ignorer..."

Le jeune homme déclara que cela ne lui arrivait jamais. Le vieil homme lui dit alors : "Il y a des miracles de Dieu que vous-mêmes croirez, mais quand vous les verrez, vous serez obligés de garder le silence, parce que si vous parlez, ils risquent de vous enfermer dans une clinique psychiatrique".

Le bus était entré dans l'artère principale. La neige abondante s'est arrêtée et le chauffeur a pu augmenter sa vitesse. A un moment donné, tous ceux qui regardaient et écoutaient le vieil homme ont vu sa place vide ! Deux ou trois personnes proches de son siège firent le signe de la croix en disant "Saint, saint est Dieu le Tout Puissant !". L'un deux se tourna vers l'arrière du bus et cria :"Comprenez vous maintenant qui nous a sauvés de la collision ? Le vieil homme à la barbe blanche était le protecteur de notre peuple, Saint Nicholas ! Je vais raconter ce miracle, et laissez les m'enfermer dans un service psychiatrique si ils peuvent. Je vous ai tous comme témoins !"

Au bout de deux heures environ, l'autobus s'est arrêté et tous se sont mis à boire du thé chaud. Le jeune communiste a approché plusieurs de ses camarades. Il leur a demandé leur adresse, et leur a donné la sienne. Une jeune femme a déclaré : "Ne perdons pas contact les uns les autres. Ce que nous avons vu aujourd'hui et entendu de nos oreilles est une très bonne chose. Très grande."

Tiré de "Miracles Contemporains en Russie", par l'Archmandrite Haralambos Vasilopoulos, 1966

Extrait de Mystagogy, de John Sanidopoulos,


Commentaires

Articles les plus consultés