Saint Bata le Persan, modèle pour nos vies




Hiéromartyr Batas de Nisibe (jour de fête , 1er mai)

Par Fr. George Papavarnavas

Le hieromartyr de Bata a vécu au IVe siècle. Ses origines proviennent de Perse et sa foi dans le Christ lui a été enseignée par ses ancêtres. Dès son jeune âge, il exprima son zèle et son amour pour le Christ, et vécu comme un ascète dans le monde. Plus tard, vers l'âge de trente ans, il devint moine dans un monastère et manifesta alors de nombreuses et diverses grâces.

Trente ans après s'être installé dans le monastère, une persécution éclata contre les chrétiens par les Perses qui adoraient et vénéraient le feu. Dans les villes et villages, les chrétiens étaient persécutés, mais aussi les monastères qui n'échappaient pas à l'exception. Les moines du monastère dans lequel saint Bata était, lorsqu'ils entendirent les soldats qui reçurent l'ordre d'arrêter les chrétiens, décidèrent de se cacher et de le quitter. Mais le saint prit la décision courageuse de rester et de donner le témoignage de sa foi, en souffrant comme martyr. Il confessa hardiment sa foi dans le Christ et scella ses aveux avec le sang de son martyr. Ainsi, il donna une leçon de bravoure et de courage spirituel pour ces mécréants, qui, lorsqu'ils constatèrent que le monastère était vide, vidèrent toute leur fureur et leur rage sur saint Bata. Après avoir sauvagement abusé de lui, ils le prirent et le remirent à Jascidh, le frère du souverain de Nisibis Barsabanas. Quand il vit et comprit que Bata refusait l'adoration du soleil, et priait hardiment le Christ, le Soleil de Justice, il ordonna sa mort par une cruelle torture. Dans un premier temps, il eut l'épaule luxée, puis ils le frappèrent à coups de bâtons, et lui tranchèrent le dos avec des couteaux, mais le trouvant toujours aussi calme et imperturbable, glorifiant le Dieu unique, ils le décapitèrent, et il reçut ainsi la Couronne du Martyr. 

Sa vie et son comportement nous donne l'occasion de mettre en évidence ce qui suit : Tout d'abord, les saints de l'église de Perse, ainsi que de tous les saints  qui viennent de différents pays à travers le monde, révèlent que l'orthodoxie n'est pas limitée à certains Etats et Nations Unies. L'orthodoxie est oecuménique, catholique. Autrement dit, cela signifie que le peuple de Dieu ne se compose pas d'une nation, mais les chrétiens orthodoxes se trouvent dans toutes les régions du monde, et peuvent être trouvés dans n'importe quelle nation. Pour cette raison, nous confessons dans le symbole de la foi : "En une Sainte, Catholique, et Apostolique Eglise". Il s'agit de l'église orthodoxe, qui a gardé inchangée la foi des prophètes, les apôtres et les pères. L'oecuménisme de l'église se révèle dans son culte.

La Perse a produit de nombreux saints, et ils sont ses plus grandes richesses. Avant la naissance du Christ, les Perses étaient à la recherche de la nostalgie pour le vrai Dieu, et ont été dignes, après une insistante et fastidieuse recherche, de le retrouver, de le connaître et de l'adorer dans une crèche de Béthléem. Et comme de véritables dirigeants, ils ont offerts des cadeaux du coeur. Cependant, le plus beau cadeau que la Perse donna aux Christ fut ses saints. 

Ensuite, le désir de martyr est agréable à Dieu, et à une époque de persécution contre l'Eglise, le croyant est dirigé pour sceller sa confession dans le Christ avec le sang de son martyr. En temps de paix, cependant, le désir de martyr, selon l'enseignement de l'église orthodoxe, et comme expliqué par les Saints Pères, se manifeste par différents égards. Par exemple, l'abnégation et l'obéissance aux commandements du Christ, en aimant tout le monde, amis et ennemis, avec abnégation, et en priant pour eux, parce que, comme saint Silouane l'Athonite le dit, prier pour les autres est comme une effusion de votre sang, tout en étant humbles et luttant durablement dans les tentations quotidiennes, les difficultés et les situations tristes de la vie, tout en remerciant Dieu et le glorifiant.

En outre, dans le cas où une personne est très malade, qu'elle ne murmure et ne se plaint pas, mais qu'elle endure la maladie pacifiquement, avec une confiance totale dans la providence et l'amour de Dieu, cela équivaut à être martyr de la vie pour le Christ. A ce stade, il abordera Dieu différemment et aura une communion personnelle avec Lui. Dieu va se révéler à la personne qui endure humblement, avec des actions de grâces, et Il sera avec cette personne, prendra soin d'elle et écoutera ses prières quand elle sera en prière, et la supplication des choses bénéfiques pour l'âme et contribuant au Salut. "J'ai attendu patiemment l'Eternel ; et il a entendu ma supplication" (Psaume  39). 

Enfin, notre lutte quotidienne contre nos passions est considérée comme un martyr. Pour, à la conquête de ses passions, purifier ainsi le coeur, et devenir digne de demeurer en l'Esprit Saint, obligeant ainsi une personne à verser le sang, selon le dicton patristique : "Donner du sang, recevoir l'Esprit."

Tout le monde sur terre soulève sa propre Croix, et sculpte son propre chemin. Lorsque vous choisissez de marcher avec le Christ vers le Golgotha, vous êtes crucifié avec Lui, et ressusciterez aussi avec Lui et vivrez avec Lui dans son Royaume Eternel. Nous savons tous qu'à un moment donné de notre vie humaine sur terre, tout se terminera. Mais la vie ne s'arrête pas, plutôt, elle devient alors parfaite. Le désir de perfection, par le biais du martyr, est agréable à Dieu, mais cela suppose beaucoup d'amour pour Dieu, de l'abnégation, de la noblesse, de la bravoure. 

Source : Ekklesiastiki Paremvasi « Ἱερομάρτυς Βατᾶς  Πέρσης » avril 2014, traduit par John Sanidopoulos. 

Extrait de Mystagogy,
de John Sanidopoulos,




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