samedi 28 octobre 2017

Saint Jean Chrysostome sur la mort violente et les démons après la mort


"Lorsque Lazare est mort, il a été porté au Ciel par les anges "(Luc 17, 22).

Ici, avant de continuer, je souhaite supprimer une mauvaise impression de votre esprit. Car il est un fait que beaucoup de gens peu instruits pensent, que les âmes de ceux qui meurent d'une mort violente deviennent des esprits errants, ou démons.

Mais ce n'est pas le cas. Je le répète, ce n'est pas le cas. Car les âmes de ceux qui meurent d'une mort violente, ne deviennent pas des démons, mais plutôt les âmes de ceux qui vivent dans le péché ; non pas que leur nature soit changée, mais que, dans leurs désirs, ils imitent la nature maléfique des démons. En montrant ceci aux Juifs, le Christ a dit : "Vous les enfants du diable" (Jean 7,44). Il a dit qu'ils étaient les enfants du diable non pas parce qu'ils ont été transformés en une nature semblable au diable, mais parce qu'ils ont accompli des actions comme la sienne. Par conséquent, il ajoute : "Pour les convoitises de votre père, vous le ferez". L'Ecriture fonde les lois de la relation sur la disposition du bien et du mal.

Mais pourquoi dit-on que celui qui meurt de mort violente finit mal à l'aise ? Car puisque les martyrs sont parfois décédés d'une mort violente, ils restent néanmoins en possession de leur ancienne gloire en Christ. Mais le démon a persuadé l'homme, les sorciers notamment, ses adorateurs, qu'en faisant un travail d'assassinat sur de nombreux enfants innocents, ils deviendraient des esprits errants, et asservis aux démons. Mais ces notions sont fausses, je le répète, fausses. Surtout, si un démon dit "Je suis l'esprit d'untel, ou d'un tel moine", sachez que les esprits malins sont des menteurs.

Pour cette raison, Saint Paul a cessé de les faire parler, afin qu'ils ne puissent mélanger le mensonge avec la Vérité, et être considérés comme dignes de crédit. Ne faisons pas confiance à un esprit maléfique, même s'il dit la vérité, évitons-le et détournons-nous. La doctrine et la sauvegarde de la Vérité doivent être apprises avec précision, non pas par des esprits maléfiques, mais de la Sainte Ecriture. Le Christ nous a enseignés à ne jamais dialoguer avec les esprits malins. Ayant appris cela, nous ne faisons donc pas confiance dans un esprit maléfique, même s'il dit la vérité. Détournons-en nous.

A la mort, "Celui qui est mort, est libéré du péché" 'Romains 6, 7). C'est à dire qu'il ne pèche plus. Car si une âme choisit Dieu, le diable ne peut user de violences contre elle, il est clair qu'il ne peut rien. Ainsi, Satan fut incapable de persuader Job de prononcer un seul mot blasphématoire, bien qu'il ait essayé mille projets. Par conséquent, il est manifeste qu'il est en notre pouvoir d'être influencé ou ne pas être influencé par ses conseils.

Mais notons autre chose : Il est tout à fait certain que les âmes quittent le corps et ne s'attardent pas, mais sont immédiatement "prises en charges", conduites. Lorsque l'on dit : "Il est mort et a été emporté par les anges, ce ne sont pas les âmes des justes qui sont concernées, mais celles des pécheurs." Mais dans d'autres cas, des cas terribles, l'âme quittant cette vie, l'âme manque de ceux qui peuvent le conduire, lorsqu'elle est séparée de la chair, et qui entre dans l'état futur de l'existence. Car l'âme refuse son départ. Elle frissonne. La conscience du péché la perfore, et surtout à cette heure où nous sommes sur le point d'être conduits. L'âme, est toujours plus affligée lorsqu'elle est pressée et qu'elle ne s'y attend pas.



Extrait de Daimonologia,

de John Sanidopoulos,

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