Lorsque la mort consciente arrive...


"Tandis que le mourant nous adresse ses derniers mots, soudain sa langue est perdue, ses yeux pâlissent, sa bouche se tait, sa voix est paralysée quand les troupes du Seigneur sont arrivées, quand ses armées effrayantes le submergent, quand les divins huissiers invite l'âme à s'éloigner du corps, quand l'inexorable s'empare de nous pour nous traîner au tribunal..

Ensuite, les anges prennent l'âme et partent dans les airs. Il y a des démons, des accusateurs impitoyables, des agents stricts d'un bureau fiscal implacable, comme tant d'examinateurs qui attendent l'âme en l'air, prêts à exiger un calcul, à tout examiner, brandissant leurs prétentions, c'est à dire nos péchés : ceux de la jeunesse et ceux de la vieillesse, ceux intentionnels et ceux qui ne le sont pas, ceux commis par des actions et ceux par des mots ou des pensées. Grande est alors la peur de la pauvre âme, inexprimable son angoisse quand elle se voit aux prises avec ces myriades d'ennemis, qui l'arrêtent, la poussent et la poussent encore, l'accusent, l'empêchent de demeurer dans la lumière, d'entrer dans la terre des vivants... Mais les saints anges, prenant l'âme juste, l'emmènent."

Saint Ephrem le Syrien

Extrait de The Love of the Beautiful,

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