C’était au cœur de l’été, quelque part dans les montagnes du Péloponnèse, loin des sentiers battus et du tumulte des plages touristiques. Ce jour-là, un chrétien en voyage solitaire ressentit l’appel d’un lieu dont il ignorait tout, sinon qu’il l’attendait.
Après une route sinueuse bordée d’oliviers argentés et de cyprès élancés, il fit halte dans un petit village accroché à la colline. Une taverne accueillante, aux volets bleus et aux tables ombragées par une vigne généreuse, l’invita à s’asseoir. Le repas fut un festin simple mais inoubliable : feta crémeuse, aubergines grillées, pain encore tiède, et un agneau mijoté à tomber. Le tout servi avec un sourire sincère, un vin local délicieux, des mots grecs ponctués de gestes amicaux, et cette chaleur humaine si propre aux tavernes de campagne.
Repus de nourriture et de gratitude, il reprit la marche sur un sentier étroit menant à une petite chapelle perchée au sommet. Là-haut, le silence n’était troublé que par le bruissement du vent et le tintement lointain d’une cloche. Il poussa la porte en bois et pénétra dans un sanctuaire baigné d’ombre et de lumière tamisée. Les icônes semblaient lui parler ; les cierges allumés par d’autres pèlerins brillaient comme des prières suspendues.
À cet instant, entre la terre nourricière et le ciel spirituel, il sentit une présence. Quelque chose d’invisible mais de profondément réel. La paix. La grâce. Un sentiment d’unité.
Ce voyage n’était pas seulement géographique. C’était une ascension intérieure. Et dans ce moment suspendu, entre un plat partagé avec amour et une prière murmurée dans le silence, il comprit ce que signifiait vraiment être chez soi.
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