mercredi 9 octobre 2024

L'icône miraculeuse et son histoire en Grèce

 


En hauteur, sur les sommets couverts de sapins du sud-ouest de l'Evrytanie, et coincé entre des rochers gris verticaux d'une majesté sauvage, se dresse le saint monastère de Prussos. C'est un monastère cruciforme et historique, avec des bâtiments majestueux de trois étages. Entre eux, se trouve une grotte sculptée qui abrite la première et la plus ancienne église du monastère. A l'intérieur est conservée l'icône miraculeuse de la Vierge Marie, appelée Prousiotissa, et célébrée avec toute la splendeur ecclésiastique et byzantine les 22 et 23 août.

Cette icône miraculeuse de la Vierge aurait été peinte par l'Evangéliste Luc, et proviendrait de Bursa en Asie Mineure (d'après le Manuscrit 3 du codex du Saint Monastère de Prussos). Elle a été apportée de Bursa par un un jeune homme noble pendant les années iconoclastes (829), sous le roi iconoclaste Théophile. Mais sur le chemin de la Grèce, à Gallipoli en Thrace, il la perdit et l'icône fut miraculeusement révélée à un berger, avec une colonne de lumière comme une torche, c'est pourquoi il reçut le nom de Torche, à l'endroit où elle était cachée. Le jeune homme, installé à Patras, lorsqu'il l'a appris, a voulu l'emmener. 

Mais l'icône est revenue miraculeusement dans la partie sauvage d'Evrytanie, où elle a été révélée aux bergers locaux dans la nuit du 22 au 23 août. Ensuite, le jeune homme et l'un de ses serviteurs se rendirent également là-bas, où Dionysios et Timothée devinrent respectivement moines.

Dans l'histoire du monastère, il est mentionné que pendant la domination turque, il a été détruit à plusieurs reprises. Mais la dernière catastrophe, qui  transformé les bâtiments en un tas de ruines, s'est produite en 1944, avec les Allemands. Après la destruction des bâtiments, un officier a voulu incendier également l'église. Il a essayé plusieurs fois, mais en vain. Ainsi, alors qu'il se tenait dehors et donnait des ordres, il fut puni de manière exemplaire par la main de la Vierge Marie. Une force invisible l'a projeté sur le trottoir. Le coup fut violent et l'Allemand ne put se relever. Les soldats l'ont récupéré et l'ont mis sur un animal pour l'emmener à Agrinio. Ainsi, le temple est resté indemne, car il a été préservé intact à travers les siècles. 

Quatre années se sont écoulées, et la guerre civile de 1946 à 1949 fait désormais rage dans la campagne grecque. Les habitants de l'Evrytanie et de la montagneuse Nafpaktia quittent leurs villages et cherchent refuge dans d'autres régions de la Grèce. La neuvième division entreprend des opérations de nettoyage en Eurytanie. Certaines sections passent par Prussos, et certains officiers et soldats s'approchent de la sombre chapelle de la grotte et entrent pour prier. A l'intérieur, ils voient un spectacle paradoxal : devant l'iconostase, à gauche du beau portail, il y a une bougie allumée et une religieuse agenouillée. Les soldats sont stupéfaits. Comment vit cette religieuse ici, à une époque où l'Evrytanie est complètement déserte d'habitants ? Comment s'entretient-elle, que mange-t-elle, et trouve-t-elle de l'huile pour la lampe ? Alors ils lui posent la question, et elle leur répond modestement et douloureusement : "Mes enfants, cela fait maintenant deux ans et demi que je vis ici comme religieuse. Pour ma propre vie, je n'ai pas besoin de nourriture. Il me suffit d'allumer ma bougie : "Les soldats, fatigués des opérations et pressés de partir, ne prêtèrent aucune attention à ses paroles."

Mais le lendemain, en les ramenant à leur mémoire, ils comprirent que c'était quelque chose de merveilleux. Lorsqu'ils passèrent par Nafpaktos, ils demandèrent avec insistance à leur commandant la permission de visiter la métropole. Chritopheros, évêque de Naupacte et d'Evrytanie, les a accueillis avec amour et après les avoir écoutés avec émotion, a éclairé le mystère : "Le temple que vous avez visité, appartient au saint monastère de prusiotissa, aujourd'hui abandonné, dont l'icône miraculeuse se trouve ici depuis plus de deux ans, dans la chapelle de notre métropole, à Saint Denys. Allez l'adorer et vous comprendrez."

Ils sont alors allés prier, puis spontanément, chacun reçut l'explication de sa question : dans l'icône de Théomitoros, ils reconnurent la religieuse, qu'ils avaient rencontré dans la petite chapelle de la grotte, en hauteur à Prussos ! Sur le chemin de Prussos, il y a le chemin où se trouvent les traces de la Vierge Marie, il s'agit d'un phénomène géologique curieux et inexplicable, car dans la roche verticale, et incrustée dedans, on voit sept formes de couleurs différentes qui ont la forme d'empreintes de pas. Selon la Tradition, la Vierge marie est passée par ce point pour se rendre à Prussos.

Pendant son séjour à Patmos, l'évangéliste Luc a peint, avec d'autres icônes, l'icône de la Vierge située à Prussos. Le visiteur rencontre les "Empreintes de la Vierge Marie", mais aussi son icône sur le chemin qui mène au monastère de Prussos à Karpenisi. 

Le lieu, situé à seulement 10 km du monastère de Prussos, peut être visité et de nombreux croyants ne manquent pas de s'arrêter pour adorer avec révérence et humilité.

Extrait de https://www.vimaorthodoxias.gr

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