Comment expliquer la longévité des centenaires de plus en plus nombreux ?

 


Beaucoup d'études confirment que le champ des émotions positives, c'est à dire le fait d'être capable de se réjouir, d'aimer le contact des autres, est un facteur favorisant la santé et la longévité. Un des exemples les plus célèbres a été tiré de l'étude d'un couvant aux Etats Unis. Les mères supérieures demandaient systématiquement aux soeurs une lettre de motivation à leur entrée dans la vie monacale.

Les chercheurs ont lu ces lettres, qui étaient archivées, pour y repérer tous les mots exprimant des sentiments positifs, en partant de l'hypothèse que la quantité d'émotions positives vers 20 25 ans est le marqueur d'une tendance à voir ou non la vie du bon côté. Ils se sont aperçus que les soeurs qui avaient écrit le plus grand nombre de mots positifs avaient atteint une longévité bien plus grande que les autres : la moitié d'entre elles étaient encore vivantes à 94% contre 10% seulement pour celles qui avaient écrit le moins de choses positives.

On s'accorde néanmoins à dire que le stress favorise la maladie ou peut aggraver une pathologie déjà existante. A l'inverse, les émotions positives, elles, sont un facteur améliorateur pour notre santé.

La plupart des personnes positives ont sans doute une intelligence de vie qui leur a permis de les conduire jusque-là. Ils ont certainement su éviter la colère dans des situations qui n'en valaient pas la peine. Surtout, ils ont dû ne pas appréhender le vieillissement comme une punition. La longévité est beaucoup liée au rapport que l'on entretient avec le fait de vieillir. Il faut savoir habiter le présent et ne pas se projeter sans cesse dans le lendemain, car cela peut générer de la frustration (ou de la peur).

Christophe André , Psychiatre

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