Noël en Ethiopie

 


Le Christianisme a été introduit dans ce pays dès le IVe siècle par l'Eglise copte égyptienne, mais l'église copte d'Ethiopie fonde sa création dès le 1er siècle par Philippe le diacre, l'un des sept premiers diacres choisis par les membres de l'Eglise primitive de Jérusalem à l'initiative des apôtres, afin d'aider ces derniers. Quoi qu'il en fut, l'Ethiopie est la deuxième plus ancienne nation chrétienne du monde.

Les Ethiopiens, respectant le calendrier julien, les fêtes de Noël (ganna), ont lieu le 6 ou le 7 janvier de l'année. Les six jours d'avant Noël, nombreux sont les Ethiopiens à partir en pèlerinage sur la "route historique" jusqu'à la région de Lalibela. Les fidèles venant prier la naissance du Christ, arrivent parfois à dos de mule, ils sont accueillis par les prêtres dans leurs habits de cérémonie, dans les églises anciennes creusées dans la roche volcanique ou dans les églises modernes conçues en trois cercles concentriques. Les hommes et les femmes s'assoient à part, et le choeur chante dans le cercle extérieur. Une coutume veut que les gens tournent, une bougie à la main, trois fois autour de l'Eglise.

Les Ethiopiens s'astreignent à un jeûne avant Noël de cinquante cinq jours, évitant de consommer la chair carnée et l'alcool. La veille de Noël se déroule en extérieur, les gens prient et chantent toute la nuit. Au matin, la foule colorée et bigarrée, sous la conduite de trois jeunes hommes, se rendent dans la colline voisine, armés de fouet, ils gardent la foule en ligne.

Un service religieux est officié, après les prières, les prêtres bénissent le pain et le vin qui est distribué.. Au retour de l'église, les Ethiopiens organisent un copieux repas, réunissant les membres de la famille ainsi que des proches, un mouton, des volailles sont consommées, de même que du tiré siga, de la viande crue, découpée en lanière, trempée dans une sauce très épicée (wat), qui accompagne la plupart des plats éthiopiens.

Le repas traditionnel de Noël inclut l'injera, une galette réalisée avec du tef, une céréale éthiopienne.  Ils boivent un thé chai et du tej, qui est une boisson fermentée à base d'eau et de miel, et du café buna, la mouture servant trois fois, l'usage veut que l'on boive trois tasses. Le chiffre trois tend à se retrouver tout le long de ces manifestations noélesques, sans doute symbolisant la Sainte Trinité.

Pas de Noël sans cadeaux, les enfants éthiopiens reçoivent habituellement des vêtements.


Extrait de https://www.facebook.com/monastere.ste.elisabeth

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